Forces tranquilles

Bois mort (branche naturelle) peint à l’acrylique, finition vernis mat.

Cette sculpture est née d’une branche d’arbre mort, ramassée puis lentement transformée. L’artiste Béji Artmoz explore ici les flux de vie persistants dans la matière inerte. La forme en Y, presque anthropomorphique, devient un espace de circulation chromatique : des bleus profonds aux verts vifs, chaque couleur semble suivre les veines intérieures du bois, comme une cartographie invisible révélée.

Forces tranquilles est un hommage à la vitalité cachée dans ce qui semble fini. Dans ce fragment de nature, repeint avec douceur et énergie, l’artiste poursuit son geste poétique : redonner vie à ce qui est mort.

Béji Artmoz ne considère pas ses sculptures comme des installations, mais comme des fragments d’écosystèmes intimes. Chaque branche est choisie pour sa forme, sa mémoire, son langage. La couleur, chez elle, n’est jamais décorative : elle est outil de révélation, de réenchantement.

Dans cette pièce, les nuances de bleu et de vert dialoguent avec le bois, évoquant les liens entre ciel, mer, terre et sève. C’est une célébration silencieuse de l’équilibre fragile entre la disparition et la régénération