La peinture de Béji Artmoz est une traversée des mondes invisibles, à la croisée de l’intuition, de la mémoire et du geste spontané, elle donne naissance à des univers où la couleur devient langage, et la forme, vibration. Chaque toile est un espace de liberté.

Sa peinture est profondément instinctive. Les couleurs surgissent comme des voix – vives, intimes, parfois tumultueuses – chacune porteuse d’un souffle, d’une mémoire, d’une présence, laissant le geste guider la pensée, elle les mélange sans cesse, portée par le désir d’atteindre une couleur qui n’existe pas encore sur la toile. Pour elle, chaque teinte est une personne, un souvenir ou un lieu intérieur. Cette relation presque synesthésique à la couleur donne à ses œuvres une densité symbolique singulière.

Béji Artmoz peint comme on improvise une danse. Sa toile est un espace de résonance intérieure, un champ vibrant où se projettent les élans de l’âme. Elle ne cherche pas à représenter fidèlement le visible, mais à faire émerger l’invisible – ces états de conscience fugaces, ces émotions subtiles qui habitent le silence entre les choses.

Nourrie par un parcours artistique riche – danse, opéra, poésie – Béji Artmoz peint avec le corps autant qu’avec le cœur. Elle laisse parler la main, laissant surgir des compositions mouvantes, des paysages intérieurs où les émotions prennent forme et les silences se colorent. Rien n’est figé : tout circule, tout respire.

Chez elle, la peinture n’est pas un simple médium, mais une quête : celle de l’essence, du lien profond entre l’humain et la nature, entre l’instant et l’éternité. Loin des dogmes, son œuvre invite à la contemplation, à l’écoute du sensible, à la découverte de ce qui nous relie au vivant.

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